On se pose souvent beaucoup de questions sur le sacrement de la réconciliation : pourquoi faut-il se confesser à un prêtre ? Pourquoi ne pourrais-je pas me confesser directement à Dieu ? Est-ce que ce n’est pas mieux d’aller voir un psychologue ?

Toutes ces questions marquent souvent le malaise que nous ressentons en face de notre propre péché. Se reconnaître pécheur, coupable ou complice du mal n’est déjà pas évident. Alors pourquoi en rajouter en allant le dire à quelqu’un d’autre ? N’est-ce pas là une mauvaise culpabilisation ?

Une chose est de reconnaître que sa vie est tortueuse, parsemée d’ombre et pas toujours fidèle à la vérité. Une autre chose est de le reconnaître avec humilité. En parler simplement et de manière apaisée à un prêtre permet non seulement de mettre le péché à distance, mais d’expérimenter que le pardon est toujours donné par amour. Au nom de Dieu, le prêtre atteste, par des paroles et des gestes que Dieu est présent dans ma vie pour me relever et m’aider à avancer parce qu’il m’aime plus que tout.

En amour, on a besoin d’entendre dire « je t’aime ». Lorsque le prêtre dit « tes péchés sont pardonnés, vas en paix », Dieu nous redit ce « je t’aime » sans lequel on ne peut plus vivre. De même que l’amour ne se vit pas seulement à deux mais touche aussi ceux qui nous entoure, de même, les manquent d’amour que sont les péchés touchent aussi à la dimension communautaire de l’Église. Pour pouvoir vivre le pardon, il faut donc être réconcilié par l’Église et dans l’Église. C’est le rôle du prêtre, ministre de la communion, de permettre cela.